Lule fétide et Gloméris marginé à la recherche de fraîcheur
Le Gloméris marginé (Glomeris marginata) fait partie de ces espèces de mille-pattes qui lorsqu’ils sont dérangés, ou au repos, s’enroulent en boule sous les pierres comme les cloportes (qui sont quant à eux des crustacés dont le nombre de paires de pattes ne dépasse jamais 7). C’est un détritivore et producteur d’humus très commun. Tout comme l’Iule fétide (Callipus foetidissimus), qui doit son nom au liquide jaune nauséabond qu’il dégage en cas de dérangement, le Gloméris se nourrit de débris végétaux dans les espaces obscurs et frais tels que le dessous des pierres du sol ou des murs.
En soulevant les pierres de garrigue, il est également possible d’observer çà et là d’autres espèces qui se nourrissent quant à elles de proies vivantes. C’est le cas du Scorpion languedocien (Buthus occitanus) qui n’est actif que la nuit, mais qu’on peut apercevoir dans sa loge, sous une pierre, en journée. De même, il est fréquent de découvrir sous une pierre la Scolopendre ceinturée (Scolopendra cingulata), un des plus grands de nos mille-pattes d’Europe, également chasseur d’escargots pendant la nuit.
Toutes ces espèces cachées sous les pierres sont bel et bien présentes et contribuent au bon fonctionnement et à l’équilibre des écosystèmes de garrigue.